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Charlotte Perriand (1903-1999), architecte et designer française du 20ème siècle.
Elle fait partie, de l’élite culturelle qui, à partir des premières décennies du vingtième siècle, a promu le renouveau des valeurs esthétiques et a donné son impulsion à une sensibilité proprement moderne de la vie quotidienne.
Parmi ses créations les plus connues, on compte un bon nombre de mobiliers comme des fauteuils, des chaises, des bahuts … Mais elle fût la créatrice également de beaucoup de projets d’aménagements intérieurs, exploitant de tout nouveaux concepts pour l’époque l des structures légères et démontables, des éléments pré-fabriqués qui s’assemblent et se défont très rapidement, où les espaces sont modulables en fonction des besoins.
Tout ceci était très novateur, et réfléchi, car il s’agissait en fait d’une réponse aux destructions de la première guerre mondiale. Réponse ingénieuse, économique et fonctionnelle. En effet, en rejoignant Le Corbusier et Pierre Jeanneret, elle adopta leurs théories nouvelles sur ce que l’aménagement se devait de prendre en compte désormais l la fonctionnalité, les matériaux, les loisirs et le bien-être.
Les mobiliers développés par la petite équipe étaient imaginés d’après les dessins de Le Corbusier, de corps humains au repos, assis, debout ou en mouvement. L’homme et ses mensurations étaient au centre de leur travail, et c’est ainsi que leurs aménagements répondaient parfaitement aux proportions humaines. Le Corbusier avait pour habitude de répéter à Charlotte: "L’architecture est fonctionnelle par définition, sinon, qu’est-ce-que c’est? De la saloperie!".
De plus, l’engagement politique pro-communiste de Charlotte la dirigea naturellement vers les logements collectifs, où le fait d’habiter ensemble et à plusieurs, est au centre de la création, et où la dimension humaine prend toute son importance.
Ses travaux l sa salle de séjour à budget populaire (1936), meublée au plus pratique et pour un budget de classe moyenne touché par la crise, sa maison de week-end (1936) pouvant accueillir les parents, trois enfants et deux invités, faite d’une structure légère et de cloisons coulissantes, et aussi, plus connus, du mobilier comme la chaise de grand repos ou LC4 (1928), le fauteuil LC1, à dossier basculant (1928), son rangement (1958) en frêne, tôle d’acier et plastique, ou encore sa banquette « Mauritanie » (1961) faite de métal, de frêne et de formica.
Nombreuses sont ses réalisations qui ne manquaient pas d’être intelligemment conçues et subtilement dessinées, dans le but d’exploiter au mieux un espace ou un volume donné, tout en apportant de la nouveauté et de l’élégance aux pratiques domestiques.
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